Depuis quelques années sont parus des ouvrages de référence sur les grands noms du modélisme ferroviaire français tant à l’échelle O que HO: Fournereau, Jouef, VB, AS pour n’en citer que quelques uns. Cependant, il manque à ce tableau un travail dédié aux prémices du modélisme à l’échelle HO apparu dès la fin de la Seconde Guerre mondiale et qui, de nos jours, est la base des collections de passionnés.
Mais les années passent et les souvenirs s’effacent. Nous allons essayer de présenter dans cet ouvrage la diversité et la qualité des brillants amateurs et artisans qui ont ouvert la voie du Modélisme ferroviaire avec un grand M.
Les trente glorieuses – l’âge du bronze en matériel moteur ?
Pour nous, collectionneurs, modélistes et amateurs ferroviphiles, il s’agit ici des nombreux artisans et magasins français qui, dès la fin des années 40, proposent sur le marché des modèles à l’échelle HO prêts à rouler ou à construire. L’objectif est de se concentrer sur ces fabrications artisanales ou semi-artisanales en bronze, zamac, régule ou tôle qui ont fait la grandeur des années 1950 à 1980. Certaines thématiques ont déjà été traitées comme VB ou JEP et il n’est pas question d’y revenir. Mais certaines productions et marques restent peu abordées à ce jour et sont la raison de cet ouvrage.
De l’humilité ?
Cette vertu est de mise ! Certaines marques sont très difficiles à cerner, aussi bien l’historique que la production. Il y a forcément des manques, des incertitudes et probablement des inexactitudes. La perfection n’existe pas mais il faut composer avec l’imperfection et se lancer plutôt que de se réfugier dans l’inaction. Nous vous demandons ici un peu d’indulgence.
Airmer, Allard – Au Pullman / Etoile du Nord, Antal – Bascou, Baby-Trains, BLZ – Scellé Bell, Chaumeil André, Gérard TAB, Girod Francis,
Ho Crimée, Jucsie.
Locquet Michel, Maison des Trains – Henin Fernand, Martin, Miniatrain, OMEGA, Au Pélican, PMP, Prunière Georges, Réaubourg Paul.
RMA, SMCF, Télétrain, VB / Lejeune Daniel, Modèles de présentation, Divers, L’AFAC.
La passion pour le monde ferroviaire réel et miniature n’est pas nouvelle dans la famille d’Antoine Giroud, mais celle pour le modélisme H0 artisanal français des années 50 est plus récente. Ce n’est pourtant pas sa génération puisqu’il est né à la fin des années 70. Il a été séduit par le charme, l’esthétique et les prouesses mécaniques de ce modélisme précurseur.
Il a commencé à collectionner à 18 ans. Il se souvient de ses premières acquisitions comme la rame Budd VB, qu’il trouve toujours magnifique, et la 050 TQ TAB dont il a longtemps rêvé. Sa passion ne s’est pas tarie. Pour dénicher de nouveaux trésors, il épluchait les annonces, parcourait les magasins parisiens qui subsistaient encore et découvrait les salles de ventes. Sa collection s’est étoffée, ses connaissances dans le H0 ancien aussi.
Il a aussi eu la chance de rencontrer de nombreux collectionneurs qui partagent la même passion : quel plaisir de pouvoir bavarder petits trains, se raconter leurs dernières trouvailles et rêver des conquêtes futures. La richesse du H0 ancien est insoupçonnée, la quête ne s’arrête pas !
Depuis son plus jeune âge Philippe Papion est un passionné des trains en général et des trains miniatures en particulier. C’est au sein du réseau H0 de l’AFAC, qu’il fréquente depuis 1969, qu’il a reçu les conseils et les enseignements de Francis Girod, Georges Prunière, Pierre Venant et du talentueux et regretté Gabriel Chabbert.
Depuis 1981 il publie régulièrement des articles de montage de kits et de superdétaillage de matériel roulant dans Rail Miniature Flash, Loco Revue, Voies Ferrées.
Chirurgien Dentiste retraité depuis peu, il est aussi investi dans le mondes des ventes aux enchères en devenant consultant auprès des Commissaires-Priseurs, réalisant plusieurs fois par an les catalogues de vente.
Ayant rencontré bon nombre des artisans et modélistes de cette glorieuse période du modélisme ferroviaire français, c’est avec enthousiasme qu’il a entrepris de partager avec les « sidérodromophiles » du 21ème siècle son expérience passée.
Nous espérons que nous vous donnerons un bon aperçu du matériel moteur de l’âge du bronze par les artisans français. Y voir clair dans toutes ces fabrications est un véritable défi.