ajfr721 a écrit :Il y a eu également deux exemplaires en visite sur la côte d'azur (dont la 060 DB5).
Bonsoir à tous,
Tout à fait vrai, mais il ne s'agissait que d'essais.
J'étais encore bien jeune à l'époque car, si ma mémoire est bonne c'était en 1956. Un jour, mon père, qui était cheminot en gare de Nice Ville et terminait son service à midi, est rentré dare-dare à la maison pour m'informer du passage du convoi de nouvelles voitures tracté par cette nouvelle locomotive. C'est donc vers 12 heures 30 que j'ai eu tout le loisir de voir passer, depuis votre balcon qui m'offrait une vue dégagée sur le pont enjambant la rue de Roquebillière, une 060DB tirant une rame de DEV inox, se dirigeant vers Vintimille.
Mais mon meilleur souvenir c'est déroulé le jeudi suivant en gare de Nice Ville où était garée la seconde 060 DB. Avec un ami de mon âge, fils d'un mécanicien sur 141R, nous avions coutume de passer nos jeudis après midi en gare de Nice et passions d'un quai à l'autre pour regarder les trains. Notre attention fut attirée par ce gros engin et nous avons traversé les voies de débord qui se trouvaient dans la zone nord de la gare, du côté de la rue Reine Jeanne. Et, ni une ni deux, nous avons agrippé les mains montoirs, grimpé les marchepieds, ouvert la porte qui n'était pas verrouillée et nous voila installés en cabine, simulant une conduite. Je me souviens surtout que cet engin avait l'air énorme, qu'une fois à l'intérieur, il fallait monter vers la cabine de conduite bien encombré et haut perchée. Nous avons déambulé dans les coursives, bien éclairées par les vitres encore propres se trouvant sur le pan incliné de la toiture, passant d’une cabine à l’autre. Puis, quant nous en avons eu assez, nous sommes repartis comme nous étions venus, prenant bien soin de refermer la porte derrière nous, en bons enfants sages que nous étions.
Il est vrai qu’à 10 ans, je n’ai pas eu le reflexe de noter le jour, ni les numéros des engins, encore moins de prendre des photos.
La seule chose que j’ai apprise par la suite, en écoutant les commentaires des mécanos qui venaient boire l’apéro ou se restaurer à la terrasse du « Bar du Figuier », qui se trouvait (et se trouve toujours(, en dessous de notre appartement, c’est de ces engins ne valaient pas les 141R, puisqu’il en fallait deux pour tracter une rame avec les mêmes performances que la vaillante américaine…Entre Nice et Vintimille, une seule pouvait, à la limite, assurer la traction, étant donné que la vitesse était très modeste, mais dans les courbes serrées du Var ou pour atteindre le 90 km/h, il fallait impérativement deux engins. Une fois leur campagne d'essais terminée, les deux 060DB ont regagné leur dépot et on ne les a jamais plus revues sur la Côte.
Bonne nuit à tous
René