Magazine Rail Miniature Flash : le Forum

Il est temps de causer de la voie non ! Ca va permettre de commencer à remplir le module.

L'idée d'ailleurs pour ce qui est de "remplir" est de monter progressivement les éléments par strate, de sorte que l'on évite de faire des trucs au niveau 0 quand le pont est posé où que les maisons commencent à sortir de terre, enfin de polystyrène.

Donc, l'objectif va être :

- de poser les voies
- de les ballaster, les décorer, les patiner
- de monter tout le brol qui est autour de la voie
- de décorer autour des voie
- de monter les quais
- de monter la signalisation
- de monter les murs de soutènement et le premier niveau de construction (lampisterie)
- de monter les zones qui vont supporter les maisons
- de construire les voies, chaussées et tout le brol que l'on va y trouver
- de monter les maisons
- de terminer par la végétation, le plus fragile en fait, et l'ultra finition comme la signalétique routière, personnages, etc...

Bref, in fine, d'obtenir un truc qui devrait ressembler à ceci :

Alors, la voie !

Petit retour en arrière : on est le 21 juillet lorsque Roc s'attaque à ce morceau de bravoure qu'est une aiguille, ou plutôt un embranchement dirait le puriste, en construction intégrale et en proto 87.

Ca rigole pô, on sort les plans, des plans et encore des plans...



Un patron plus tard sur un support d'origine Huet, il commence à plancher sur la mise en place des pièces et la préparation des sections de rails, notamment les lames d'aiguilles qui sont en fait des morceaux de rails usinés et limés (genre dremel + huile de coude).





Bon, désolé pour les photos un peu floues, l'APN se sentait sans doute mal à voir dans quoi on s'était embarqué !!



On aura l'occasion un jour prochain de revenir en détail sur cette construction, le club Proto préparant pour cette année des support didacticiel complet avec les plans de divers appreils et les photo gestes à l'appui pour détailler le montage et le recours aux diverses pièces, en provenance d'Epure notamment, l'artisan qui a repris la production des pièces du club proto 87.

http://www.epure-creation.fr/

Et pendant que Roc se bagarre avec son aiguillage, me voici en route pour les autres voies.

Les planches proviennent de l'Octant : c'est du tilleul de 1,5 mm d'épaisseur, un bois dont la finesse du grain convient bien à ces travaux ; je déconseille le balsa, trop tendre et qui peluche.

Je l'ai acheté en planchette, qu'il va me falloir donc débiter ; si on veut payer un peu plus, on a le confort de les acheter déjà débitées en barre de 3 mm de large, la bonne largeur pour une traverse.

Ici, l'exercice consiste à tracer les bord de la traverses, les bords des zones à saboter pour poser les selles et l'axe de la voie.




Le recours à un couteau genre x-acto permet avec une passe de marquer la zone à saboter.




Ce qui rend très facile ensuite le travail de sabotage même s'il convient d'être un peu soigneux et de faire attention à ses petits doigts !




On a fait un côté, on attaque l'autre.




Puis un nouveau petit passage sur le premier côté saboté, histoire de bien égaliser ce petit sillon d'environ 2/10ème que l'on creuse pour que les selles une fois posées à cet endroit affleurent le dessus de la traverse. Les super puristes feront remarquer que c'est censé pencher de 1/20ème dans je ne sais plus quel sens d'ailleurs mais au 1/87ème... on va faire comme si...




Chouette, cette petite lime triangulaire correspond pile poil à la largeur du sabotage, je passe un petit coup de finition... Et je jette un oeil aux selles sur lesquelles va reposer le rail. Ces selles à 3 trous sont des modèles SNCF, ça sort de chez Epure. On en trouve aussi des 4 trous pour les amateurs de PLM et aussi de nombreux autres modèles à utiliser selon les différents patrons de poses de voies.

http://www.epure-creation.fr/LIST/FR/1/ ... le-HO.html




Gros plan ici sur quelques essais : les petites plaques de 30 mm de large ont été débitées en traverses de 3 mm ; certaines sont teintées à l'encre de chine car j'ai fais l'essai de teinter les planches avant de découper mais en fait, il s'avèrera que c'est tout aussi simple de teinter à la fin, quand c'est posé. Vous voyez là aussi les tire fonds du club proto 87, permettant de fixer, comme en réalité, le rail sur la traverse équipée de ses selles.




Et quelques jours plus tard... j'avais de quoi faire...



A suivre...

A noter que pour le sabotage, l'ami Christophe fait de la résistance et n'a peut-être pas choisi la méthode la plus simple.
On peut aussi utiliser une défonceuse avec la fraise qui va bien et saboter toutes les traverses d'une rangée en une seule passe, voire donner le dévers voulu pour les plus pinailleurs.
Ensuite, un bon massicot et ses butées (NWSL par exemple, en vente dans les bonnes crèmeries dont Multirex ou Railway entre autres) permettent de débiter rapidement les traverses de 3 mm.
Ce qu'il faut noter car il a "oublié" de le faire, c'est que Christophe est également en pleine phase de découverte dans ce projet.
Ce sont ses premières réalisations de voie en Proto '87... et pour avoir vu le résultat, il s'en sort plutôt pas mal du tout!

Yes, Franck TAVERNIER avait montré de l'autre côté de la rue son travail avec le type de matériel que tu cites ; je ne suis pas aussi outillé malheureusement mais bon, ça s'est fait finalement.

Et effectivement, tu le rappelles à juste titre ami Chat, pour moi, c'était aussi l'occasion de me faire les dents sur mes premières voies en proto 87 et le jour j, quand Henri CIBERT et les gars du club Proto sont venus voir le résultat, j'avais l'impression d'un bachelier recevant le jury du grand oral, ce qui les a d'ailleurs bien fait rigoler car ce n'est bien sûr pas le style de la maison...

Alors, pendant que je débite à tout va, l'ami Roc en termine avec son aiguillage et le morceau de voie qui le prolonge.

Après l'étape du sabotage, le voici parti à positionner son rail sur les selles dont quelques une seront soudées au rail pour consolider l'assemblage.




Un gabarit lui permet de ocntrôler l'écartement lors de la pose du second rail. A noter qu'il existe ce modèle triangulaire et aussi un modèle sour sforme de cylindre, que je trouve plus pratique pour l'utilisation en bout de coupons.

A propos de coupons, la pose en coupon de 12 mètres est respectée, avec écartement spcifique des traverses à l'endroit des jonctions.




Il attaque la mise en forme des rails pour former l'aiguille à proprement parler et la contre aiguille.



On contrôle au fur et à mesure l'ajustement parfait : pas d'approximation avec le proto.




Une étape clé, la pose des rails dans leur coussinet : voilà ce qui va donner cete allure si particulière qu'aucun modèle standard du commerce ne sait restitué aujourd'hui et pour cause puisqu'ils reproduisent des voies étrangères et non SNCF.




Ca prend forme...




21 août, ça roule !! Ouf !!! Bravo roc !!

Roc met tout ça sous pli direction my sweet home où j'avance à grand pas sur la pose de la voie aussi, en testant au passage quelques nouveaux matériaux...




A suivre !...

Alors parmi ces nouveaux matériaux, en tout cas pour moi, il y a ces petits morceaux de polystyrène extrudé de couleur verte que vous apercevez sur la photo ci-dessus.

Ca fait 5 mm d'épaisseur, avec une face lisse, très légèrement poreuse, et une face striée. C'est particulièrment léger, évidemment, souple mais plus solide que le dépron (il n'y a pas de phénomène d'écrasement) et cela se découpe sans aucun souci, même en biais.

J'ai trouvé cela au rayon "parquet" d'une grande surface de bricolage, ce matériau de marque Nomaparkett servant de sous couche au parquet flottant. C'est clairement du polystyrène extrudé sur l'emballage, et cela prétend avoir des qualités phoniques de réduction du bruit, ce qui peut nous intéresser. Vendu par plaque pour une surface de 5m2, j'ai payé ça 19€.

Pour être précis :

Marque NMC

NMC SA Rovert 10
B-4731 Eynatten
email:info@nmc.be (tiens des Belges !! )
www.nmc.eu/diy

Le produit s'appelle Noma Parkett green.

Il s'agit, je cite, de "mousse de polystyrène extrudé rainuré fortement insonorisante". Parait que ça gagne 25db.

A noter : "offre une forte résistance à la compression et garde ses propriétés dans le temps".


J'ai donc découpé des bandes et posé cela provisoirement sur le plan du module ; j'ai découpé également par moitié en largeur, de sorte que je puisse les positionner autour de l'axe des voies repérées sur le plan. En découpant de courtes sections, je peux aussi suivre ssans souci les courbes des voies.

Et maintenant, je dépose les traverses grossièrement histoire de voir si le compte est suffisant.




Etape importante, la préparation des coupons de rails.



Toute la question là est de positionner correctement les sections des coupons, en cohérence notamment avec les signaux ; les photos prises sur le terrain vont m'aider grandement ; les coupons correspondent à des barres de 18 mètres.

Avec du papier calque, je reprend le plan de sorte de pouvoir disposer de petits patrons pour travailler sur mon bureau et non directement sur le module.

Une fois confortablement installé, je peux travailler !

Le papier calque est découpé au plus près et encollé sur les coupons de polystyrène.



La petite cale en plasticarte me permet de contrôler la distance entre chaque traverse (60 cm en réalité en pleine voie pour le modèle de pose SNCF retenu) et j'encolle les traverses sur le papier calque.

On commence par un coupon de rail. L'expérience venant, je procédais de la façon suivante :



- on étame le dessous du rail avec de la soudure liquide
- on positionne quelques selles, prélablement étamées, sur les traverses, proches des extrémités du coupon de voies et 2 ou 3 réparties sur la longueur ; elles sont fixées par un point de colle (perso c'est du médium dilué)
- on positionne le coupon de rail
- on chauffe le rail sur ses flancs, juste au dessus de la selle : le dessous du rail et la selle ayant été étamés, la soudure prend très rapidemnt, rien n'a le temps de chauffer voire de cramer
- on glisse les autres selles à leur emplacement, entre la traverse et le coupon de rail
- on pose les tire fonds progressivement ; ainsi, je préfère en poser d'abord un par selle, puis un second, et enfin le 3ème, ce qui permet éventuellement de conserver une certaine souplesse dans la pose et de rectifier un alignement si nécéssaire.

Au passage, attention de bien respecter le plan de pose des tirefonds : j'ai un peu gaffé au début ! Merci M'sieur Huet pour le petit schéma ci dessous.




Bref, in fine, le rail tient soudé sur 3 ou 4 selles et sur toutes les autres par la seule présence des tire fonds : la résistance ménanique est parfaite, l'alignement ne bouge pas. On m'avait prédit de devoir prépercer les traverses pour poser les tire fond mais il n'en a rien été, on choppe vite le tour de main pour les enfoncer un à un, sans les tordre ni les voir s'envoler dans la pièce !!

L'exercice est évidemment un peu long mais le rendu final vaut le coup et c'est à ce jour, le seul moyen d'avoir une vraie voie SNCF (ou ancien réseau pour les amateurs).

N'étant plus à ça près en truc de dingue , j'en profite aussi pour tester une autre façon de réaliser sa voie en construction intégrale.

Cette méthode est chère à Huet et a recours à des coupons de circuit imprimé au lieu d'utiliser des traverses en tilleul.

Vous aperceviez sur la photo précédente, à droite, les coupons en cours de pose provisoire.

Les revoici, en vue plus large.




L'avantage de cette méthode est de permettre la soudure sur le CI, puis la soudure du rail ; une fois ceci fait, on recouvre le CI d'une très fine lamelle de bois, qui une fois teintée, va donner un résultat final très similaire à l'emploi de traverse bois. Evidemment, on oubliera pas de donner un coup de scie au milieu du morceau de CI pour éviter les court circuit !

Pour des voies bien armée et bien ballastée, c'est une alternative intéressante ; pour une voie plus chichement entretenue, avec le ballast qui manque un peu entre certaines traverses, cela peut s'avérer un peu génant.



En tout état de cause, j'ai procédé comme avec les traverses bois ; coupon de voie repéré sur le plan avec du papier calque ; papier découpé, encollé sur les coupons de polystyrène et encollage des traverses.

Honnêtement, le rendu final est vraiment similaire : d'ailleurs, personne le jour j ne m'a fait la remarque d'une différence, il faut avoir l'oeil exercé.

Mais le fait est que l'on attend que la méthode prônée par Huet aille au bout du concept : le fait est qu'il est prévu que les tire fonds soient réalisés par photogravure, une pièce reproduisant les tirefonds qui permet d'équiper tout un coupon de voie en un miminum de gestes et de s'épargner la pose des tirefonds un par un.

Mais je n'ai pu tester cette technique et comme il fallait bien tirefonner la voie ainsi construite, je me suis retrouvé à prépercer à 0,3 mm les traverses en CI pour mettre les tirefonds du club proto 87.

Pasque les poser direct dans le CI, tintin !!!

Bon, ça avance, ça avance... On vérifie, ne serait-ce qu'à l'oeil, que l'enchainement des coupons de voie suit bien la belle courbe.

Au fait, n'oublions pas de raccorder électriquement les voies.

Rien de plus simple qu'un petit fil soudé sous le rail, à un endroit qui tombe entre deux traverses bien sûr.




Le coupon de voie est prêt ; on a préparé également la planche avec le trou trou qui va bien !

Dans les plaques de selles photogravées, on trouve aussi des éclisses, qui évidemment ressemblent plus aux vraies éclisses que nos éclisses habituelles...

Et qu'il faut souder en place.




Pour préocéder sans faille :

1. bien les dégraisser avec un produit comme le H505 de m'sieur Huet
2. les étamer
3. on prépare l'âme du rail avec une goutte de flux et un coup de fer et on étame
4. on cale l'éclisse en en tenant un tout petit bout avec une pince brucelle très fine
5. on approche le fer, un coup de pschiiiittt comme dirait le grand Jacquot et c'est bon !

Conformément au plan de pose, les traverses sont plus rapprochés à la jonction de deux coupons de voies.

1er octobre, la pose se poursuit et j'attaque même la déco.

Les traverses sont teintées à l'encre de chine : un mélange de noir, de terre de sienne brulée et d'ombre naturelle. Jamais à ce jour, je n'avais réussi à obtenir ce rendu avec la peinture et même la patine de traverses plastiques. Ca valait le coup !

Les rails sont peints ; sur le flanc extérieur, un mélange variable selon les coups de pinceaux d'Humbrol 70 et 113, deux nuances de brun rouille ; sur le flanc intérieur, le même mélange additionné de noir Humbrol 33. Les photos prises en gare montraient nettement cette nuance, le trafic diesel y pourvoit peut-être...

Je n'ai pas procédé à l'aéro car d'une manière générale, je fuis toutes les techniques qui me donne une impression de travail trop régulier ; c'est une impression strictement perso et il n'est pas exclu que ce soit mon adresse ou plutôt ma maladresse qui soit en cause mais je préfère en l'occurrence le pinceau pour un effet plus irrégulier de la rouille qui s'installe sur le rail et déborde de façon irrégulière sur les tire fonds, les selles, le bois, etc…

Et cette petite brosse en biseau est une merveille !




Les voies sont plus ou moins blanchies.

La voie en heurtoir tout particulièrement, et celles qui sont autour… La double voie principale et la voie juste à côté l'est moins… Interprétation personnelle des photos là encore…

J'ai testé à cette occasion le dry brush : petite brosse dure et peinture à l'huile fine blanc de zinc.