En fait nous ne sommes pas en opposition sur un point capital à tes yeux: les motivations et préoccupations économiques doivent bien être au centre de la gestion d'une entreprise, fut-elle de production de modèles ferroviaires. la où je reste dubitatif, c'est pécisément sur l'intérêt , pour les fabricants, d'une concurrence à outrance sur un même modèle. En l'occurence, je n'ai pas l'impression que personne n'y gagne. Même si toute la série limitée est écoulée, on peut toujours penser que, sans doublon, une série plus grande aurait pu être vendue, augmentant la rentabilité. Mais j'imagine bien que rien n'est simple. En particulier, pour se coordonner, il faut qu'il y ait volonté partagée de coordination. Il semble au contraire que LSM, qui a su en peu de temps devenir un acteur majeur de notre petit monde, dérange et soit attaqué de toute part. Dans ces conditions, je comprends leur attitude sur le thème "nous faisons ce qui nous plait sans nous occuper des autres". Quand je regrette les doublons, ce n'est pas une marque en particulier que j'attaque. C'est tout le fonctionnement du système qui me parait dangereux. Encore une fois, dans les années 90, l'offre était déjà assez riche et il n'y avait pas les mêmes phénomènes.Christophe a écrit :Houlà, je n'ai pas été jusque là ; je n'ai nullement la prétention d'avoir au fond d'un tiroir LA liste des matériels à sortir pour limiter les risques mais par rapport à certains matériel que je connais comme la CC 1100, je peux en revanche donner un avis argumenté. Ce qui ne serait pas le cas avec ce que tu cites, je ne connais pas assez.Pierre Bis a écrit :Après, qu'un industriel hésite à sortir une CC1100, je peux le comprendre. Par contre, là où je ne suis pas d'accord avec Cristophe, c'est que tous les matériels pas encore ou mal reproduit en HO ne sont pas tous des oiseaux rares. J'ai cité le X2400. Je citerai les Z5100 et Z5300 qui ont été connus de centaines de millier d'utilisateurs, dès le début dans un rayon de 200 km autour de Paris, et en fin de carrière sur tout le réseau 1500v. Tous ces matériels n'auraient-ils pas un public aussi important que celui désirant une nouvelle reproduction e nez cassés?
Encore une fois, j'apprécie LSM et je leur laisse bon an mal an une bonne partie de mon budget HO. reste que, même si je ne prétends pas monter une entreprise de modélisme, j'ai le droit de donner mon avis de client et, pas exemple, de constater que les OCEM avaient été annoncées avant des matériels finalement sortis plus tôt comme la 40100.
Quant à donner ton avis de client, oui bien sûr mais parmi les nombreux repproches que l'on peut adresser à notre société de consommation, voire de biens de grande conso, c'est de faire croire à tous les clients qu'ils étaient les rois en toute circonconstance et d'assimiler toute production et toute distribution à Renault, Auchan, SFR...
Contrairement à ce que dit l'adage populaire, le rapport de force (ce qui n'est pas forcément un terme négatif) n'est pas toujours en faveur du client ; si les clients, nombreux, de la téléphonie mobile, peuvent user de leur nombre via des associations de consommmateurs et profiter d'une guerre acharnées entre les concurrents, si à l'autre extrème, les clients, riches et peu nombreux, d'Aston Martin ou de Lematech, peuvent sans doute négocier facilement quelques aménagements, il est beaucoup de situations intermédiaires, et le modélisme en est, où le poids des clients est très très très relatifs.
Ce que je constate c'est qu'une fois que le besoin est "globalement" satisfait (du point de vue qualitatif), le gros des consommateurs s'engouffrent ! Tous ces modèles si critiqués, si décriés, sont tous ou presque partis à la grande satisfaction des constructeurs qui sont confortés dans leur décision de produire en quantité limitée, soit parce qu'ils le veulent, soit parce que pour des raisons d'avance de fonds, ils n'ont pas forcément d'autres choix... et avec les "erreurs" comme diraient certains, qui ne sont parfois que des compromis décidés et entérinés.
Quelque part, même si elle est assez mal en point ici ou là, on est dans un marché dominé par l'offre ; alors si en plus l'offre ne se porte pas trop mal, elle a clairement le manche et dirige le navire. Autrement dit, tant qu'un LSM, qu'on va supposer pour l'instant focalisé sur ses centres d'intérêts qui se balladent plus du côté des périodes IV voire V, n'aura pas le sentiment d'épuiser ce filon ou cette voie, vous pouvez toujours vous rouler par terre pour obtenir du matériel ante 1956, ils ne feront pas s'ils n'ont pas envie... D'autant que n'oubliez pas que LSM et les autres, pour élargir leur offre doivent investir et faire rentrer des fonds... je suis plié de rire à chaque fois que j'en vois réclamer une baisse des prix parce qu'un moule serait amorti, on croit rêver !!!!
Evidemment s'il y avait pléthore de concurrents et d'offres et que cela s'encombrait vite sur les créneaux des époques IV/V, la situation serait différentes car là, il faudrait aller chasser le client au-delà de ses terres de prédilections et l'on verrait les offres moins pourvues aujourd'hui d'avantage satisfaites...
Comme tout n'est que cylce, suffti parfois d'être patient.
Quand au centrage sur les époques IV et V, il y a effectivement des raisons qui peuvent l'expliquer:
- abondance de documentation, voir possibilité d'observer les métériels réels
- arrivée à l'âge adulte solvable de modélistes ayant connu ces matériels dans leur jeunesse. Or l'effet "madeleine de Proust" me semble une grosse motivation d'achat dans notre microcosme (moi le premier, mais je remont à mon enfance dans les années 60-70).
Reste que notre marché n'est heureusement pas si rationnel. Je suis persuadé que celui qui va sortir ltoutes es 2D2 (et pas seulement la 9100 "fin de carrière" annoncée par Roco) remportera un succès. Mais là aussi, ce qui serait malsain, c'est de les voir sortir d'un seul coup chez 3 constructeurs à la fois, avec juste le décalage de mois interdidsant une vraie concurrence dans les rayons.