hauteur ideale d'un reseau modulaire

[Jean CUYNET]

La norme de 1 m correspondait à une époque où l'intérêt était de multiplier les contacts entre les clubs pour construire de grands réseaux. Cette hauteur s'applique toujours pour des installations larges comme de grandes gares. Une vue "aérienne" permet d'embrasser la totalité d'un site. Cependant, cette disposition est de moins en moins utilisée sur les réseaux d'exposition. La mise en place de fonds de décor et d'un indispensable éclairage rendent l'installation plus lourde et complexe.

Aujourd'hui, la situation évolue vers des réseaux plus thématiques qu'il serait peu judicieux de réunir. Comment unifier une ligne des Pyrennées et un embranchement industriel de banlieue ? Chacun a repris son autonomie pour faire un travail plus fouillé, plus cohérent, aux dimensions adaptées au site reproduit. De nombreux détail jusqu'alors ignorés sont mis en place : commandes d'aiguilles et de signaux, caténaires, etc. La multiplicité des modes d'exploitation complique les possibilités de raccordement de réseaux différents.

Pour être bien présentés, ces réseaux sont placés à hauteur de vue, dans des caissons intégrant les fonds de décor et l'éclairage. C'est un progrès certain qui va vers une pratique plus aboutie du modélisme ferroviaire. Le spectateur peut s'approcher, voir les détails et admirer la finesse et la justesse du travail effectué. Certes, c'est un peu haut pour certains mais comme Langou, assis devant mon ordinateur, je peux observer à loisir le diorama placé juste au-dessus de l'écran (plan de voies à 1,27 m).

Deux expositions ont récemment retenu mon attention : le Bourget et Gennevilliers. Pour la première, beaucoup de réseaux étaient mal éclairés, parfois sans fonds. Cela donnait un ensemble plutôt triste malgré le talent de certains concepteurs. A Gennevilliers, il n'y avait que des réseaux placés en hauteur avec fonds de décor et éclairage. La sensation est toute autre : on aime s'attarder en attendant le passage à la bonne vitesse (lente) du prochain train. Le moindre détail est mis en valeur et les auteurs sont souvent devant le réseau pour discuter avec les visiteurs. Ces réalisations, fréquemment modestes par leurs dimensions, sont mieux adaptées aux conditions actuelles : peu de place, moyens limités en investissement et en temps, choix méticuleux du matériel roulant et des accesoires. La qualité a remplacé la quantité !

[Pierre Bis]

Bien d’accord avec Jean Cuynet. Pour des raisons d’emploi du temps, je n’ai pu passer que peu de temps à Gennevilliers (30mmn avant la fermeture samedi) et je le regrette amèrement car tous les réseaux présentés étaient remarquables et j’aurais eu besoin d’heures pour les détailler. Je trouve même que cette exposition marque un saut qualitatif dans ce type de manifestations, avec effectivement, des réseaux vastes et cohérents. Comme spectateur, je préfère moi aussi voir un ensemble modulaire de 10 ou 15m de long cohérent plutôt qu’une assemblage sur 40 ou 50m de modules hétéroclites. Quant à l’argument du fauteuil roulant, je remarque qu’à Gennevilliers, le malheureux qui se serait aventuré n’aurait de toute façon pas pu seul descendre les escaliers menant à la salle d’exposition.

Pour être honnête, je dois remarquer que ma femme, qui m’accompagnait au Bourget et à Gennevilliers car notre jeune fils était les deux fois de la partie, a préféré le Bourget. Je n’ai pas beaucoup analysé avec elle mais je crois qu’à l’heure ou nous somme passé Samedi à Gennevilliers il y avait peu de trains en circulation . Cela ne me gêne pas car l’observation des détails de décor suffit à mon bonheur, mais pour quelqu’un comme elle qui n’est pas amateur a priori, il faut sans doute plus de mouvement. Quant à notre fils (21 mois), il était enthousiaste dans les deux cas.

[Pierre Bis]

Voilà une démarche de club qui me plait beaucoup, la cohabitation anarchique de matériels qui n’auraient jamais pu se rencontrer en réalité dans l’espace et dans le temps étant mon principal reproche envers les réalisations de club telles qu’on en voit dans beaucoup d’expositions.

Bonjour
oui et non


si on reconstitue un site à une époque bien précise, on est d'accord

pour ma part, j'envisage justement pour permettre tout type de circulation,sauf électrique car pas de caténaire, un thème d'une association de sauvegarde de matériel.
ce qui permettra de répondre à la question d'époque par: vous prenez le matériel le plus récent et vous avez l'époque


mais même dans un réseau représentant un lieu et une date bien précise, il faut à certain moment permettre des circulations hétéroclite, ne serais que pour attirer les jeune et moin jeune dans l'association, futur membres qui sont parfois attiré par une autre époque que celle pratiquée.


je rajouterais actuellement, on peut voire circuler la 141R480 à l'époque V c'est pas vraiment son epoque , donc jamais dire jamais

On peut reconstituer une époque et/ou une région précise sans s’attacher à un site précis. Dans ce cas, c’est précisément la cohérence des matériels qui permet l’évocation.
Quant aux circulations exceptionnelles de tel ou tel matériel, elles existent, mais elles sont précisément exceptionnelles. Personnellement, je suis plus attirer par la reproduction de l’ambiance générale d’une époque, surtout si elle est disparue. Mais c’est évidemment un choix personnel.

[kiki51100]

bonjour,
le réseau est monté sous forme de caissons ; la structure générale est en 15 mm, le plafond en 5, la plateforme de roulement en 10 mm, coupée à la demande. Au dos du module aisi qu'au plafond, des tasseaux rigidifient l'ensemble, en plus des entretoises (3 par modules) de 15 mm. La longueur et les angles des modules sont réalisés en fonction des décors à réaliser.

schématiquement cela donne ceci :
[url]http://i44.servimg.com/u/f44/11/74/59/80/module11.jpg[/url]

sur chaque module une platine mettallique a été encastrée sur presque toute la largeur de l'interface ; ces platines permettent d'éviter l'écrasement lors des serrages. Les pieds sont en carrés de 40 mm avec boulons de calages et qui viennent se positionner sous des platines males fixés sur un côté du module ; seul le viaduc de par son poids en a 4.

Merci pour ce descriptif!
Question subsidiaire: entre le niveau de la voie située à 1.30m du sol, ce qui me semble un excellent compromis, et le bas du bandeau lumineux, vous avez combien d'ouverture?
A partir du moment où la profondeur du module est de 60cm, une ouverture de 50 ou 60? C'est LA grosse question que je me pose en ce moment!

[BB4100]

Bonsoir kiki!

sur mon réseau (70 cm de profondeur, plateforme à 130 cm du sol) l'ouverture est de 40 cm. C'est assez peu, mais vu la hauteur de la plateforme, le bas du bandeau se retrouve à 170 cm du sol, c'est à dire au dessus des yeux de plus de 60% des spectateurs (la taille moyenne d'un homme en France est de 175 cm, donc des yeux à 165 cm du sol).

Je trouve que la faible hauteur visible attire plus le regard qui ne va pas se perdre ailleurs, de plus ça limite la hauteur à décorer.

Pour en revenir au sujet de la discussion, je pense qu'une hauteur de plateforme de 120 à 130 est idéale pour une observation plus fine du réseau, quelle que soit la profondeur. La "vue aérienne" n'a jamais avantagé les réseaux. D'ailleurs, la réalité se voit généralement du sol et pour juger le réalisme d'un réseau, rien ne vaut une observation "comme en réalité"...
Le problème des personnes de petite taille ou en fauteuil roulant est assez épineux et une hauteur qui conviendrait à tous relève de la quadrature du cercle.
Vaut il mieux favoriser les 90% de visiteurs qui apprécieront un réseau plutôt haut ou les 10% de visiteurs ne voyant pas à plus de 110 cm, sachant que ces derniers sont bien souvent défavorisés partout ailleurs...

[kiki51100]

Merci pour ta réponse Sylvain!
Nous nous sommes arrêtés sur une hauteur de 130 cm par rapport au sol, une profondeur de 60 cm; et pour l'ouverture, je pense que ça va se faire à 50 cm, ce qui sera très bien!